La petite marchande de prose

La petite marchande de prose / Daniel Pennac

De loin, Pennac demeure mon favori. Son style d’écriture, ses longues parenthèses et ses personnages caractéristiques me font littéralement craquer.

Troisième de la série Malaussène, celui-ci est mon préféré. À mon avis, là où tout se met réellement en forme, parce que, comme Julie, nous réalisons l’ampleur de notre amour pour Benjamin. Sentiment subtil jusque là, l’attachement au porte-avions Benjamin devient nécessaire.

Quelques citations:

  • Écoute, ou tu as envie de parler, ou tu as besoin de te taire, mais dans les deux cas, je te paye un canon. (p. 38)
  • […] il s’amène avec son sujet de conversation, comme on apporte son bifteck. (p. 50)
  • Le pire, dans le pire, c’est l’attente du pire. (p. 62)
  • Les couloirs des éditions du Talion sont encombrés de premières personnes du singulier qui n’écrivent que pour devenir des troisièmes personnes publiques. (p. 114)
  • Savoir ce qu’un boulot rapporte, mais savoir aussi ce qu’il vous coûte. (p. 119)
  • Oh! je sais, ça ne fera pas son bonheur [l’argent], mais ça lui évitera au moins de penser que l’argent fait le bonheur des autres. (p. 123)
  • COUDRIER: Dites-moi, Thian, jusqu’où peut aller une femme quand elle a décidé de venger l’homme qu’elle aime?
    VAN THIAN : …
    COUDRIER : …
    VAN THIAN : Au moins, oui. (p. 219)
  • Quand la vie ne tient qu’à un fil, c’est fou le prix du fil! (p. 229)
  • Les exécutions ont toujours lieu à l’aube, histoire de nous faucher une vie plus un jour. (p. 262)
  • […] ce sont nos certitudes qui nous ménagent les pires surprises! (p. 279)
  • La vérité vient rarement des réponses que tu reçois, Thian, la vérité naît de l’enchaînement logique des questions que tu poses. (p. 309)
  • Les mots, commes les armes, partent parfois tout seuls. (p. 319)
  • Je ne suis pas un tueur, moi, répondit-elle, je ne résous pas les problèmes en les supprimant. (p. 362)
  • La vie rend sage — la mort l’approuve. (p. 397)
  • La vie n’est pas un roman, je sais… je sais. Mais il n’y a que le romanesque pour la rendre vivable. (p. 405: post-scriptum)

Sa cote : 10/10

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