Commerciale pour plusieurs, la fête des mères est pour moi un événement très symbolique. La fête des mères, c’est mon Tipiti qui devient grand, c’est mon bonheur souligné.
Vendredi, trop excité, Tipiti n’a pu s’empêcher de me donner ce qu’il avait préparé pour moi à l’école : une belle carte, soigneusement peinte avec les couleurs que je préfère, et une plante dont, mon pouce vert étant nul (0/10, le pouce vert), je ne connais pas le nom.
Je me souviens de ces moments, à l’école, où nous passions la semaine à préparer le présent pour Maman. Nous y mettions tout notre amour, nous pensions à Maman, nous la sentions tout près. Avec un peu d’imagination, nous arrivions même à détecter son odeur, sa douceur.
Or, mon Tipiti, ce n’est pas un simple cadeau commercial qu’il m’a offert. C’est une semaine intense de réflexion, d’amour, de tendresse. C’est l’abstraction de soi : choisir les couleurs préférées de Maman au lieu des siennes, donner son temps à la fabrication de ce cadeau au lieu de jouer avec ses jouets favoris, s’appliquer pour écrire les quelques mots qu’il connaît pour montrer à Maman qu’il met toute sa passion à grandir. Bref, penser à l’autre en premier.
La fête des mères, pour l’enfant, c’est l’occasion de rendre réel et tangible tout cet amour, tout cette «drôle de chose, comme bizarre» qu’il ressent au fond de son coeur. (Dieu! Qu’il m’aime, mon Tipiti!)
Tipiti, Je t’aime aussi!
Sa cote: 10/10