La microgestion

Unelionne vit souvent dans l’insécurité. Lorsque vient le temps de céder son trône pour partir en vacances, Lalionne aime bien être rassurée : sa remplaçante saura-t-elle maintenir le cap?

Je fais attention à mes gens, je traite leurs demandes avec autant de diligence que celle avec laquelle j’aimerais qu’on traite les miennes. (TRÈS rapidement)

Or, je vous l’avoue bien honnêtement, cette année, j’ai de gros doutes. Ma remplaçante ne semble pas trop allumée. Une flaque d’eau, un peu trop tranquille à mon goût. (Trop tranquille)

J’ai donc fait suivre mes courriels du travail dans ma boîte personnelle, craignant le pire. (Trop contrôlante)

Comme j’avais reçu quelques messages importants, j’ai écrit à la remplaçante en question : «Tout est sous contrôle?» (Trop encadrante)

Comme je n’avais pas de réponse de la remplaçante, j’ai appelé une collègue qui se dit contrôlante pour lui donner la mission de contrôler : «Tout est sous contrôle?» (Trop obsessive)

La collègue a été incapable de me répondre avec certitude : la remplaçante met tout le monde dans le doute. Elle parle trop peu, ne réagit pas assez. (Trop inerte)

(La remplaçante fait des roupillons l’après-midi, je vous l’annonce en primeur! Trop fatiguée.)

Normalement, si elle répondait aux messages de nos clients, j’obtiendrais un «faire suivre» de merci beaucoup de la part de ces gens, non? (Trop silencieux)

ET MAINTENANT, je fais quoi? (Trop d’incertitudes)

Dois-je l’appeler, lui écrire à nouveau, me présenter au travail?
Dois-je mettre un espion sur son cas?
Dois-je moi aussi débrancher et attendre mon retour de vacances, risquant de trouver nos clients en sit-in au pas de la porte?
Après elle, le déluge? (Une flaque d’eau qui crée un déluge, ça vaut pratiquement le coup d’essayer!)

Dites-moi, quand doit-on arrêter sa microgestion et faire confiance?
Et puis, au fond, pourquoi commencer la microgestion et ne pas faire confiance?

Il faut que j’abdique, il faut que j’abdique…

(Trop, c’est trop!)

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